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L’Illustration 3543: Willette au Pavilion de Marsan. Artikel + foto of Willette in zijn atelier.

Willette au Pavilion de Marsan. Artikel + foto van Willette in zijn atelier.. pag. 44 aankondiging van tentoonstelling in Pavillon de Marsan van werk van Willette.

WILLETTE AU PAVILLON DE MARSAN
Pour quelques jours, le pavillon de Marsan, que viennent à peine de déserter les spirituels pupazzi du Ballet idéal de Paul Renouard, l’Amant, I’Amante et l’Autre, donne asile à une série d’œuvres d’Adolphe Willette.
C’est à l’Union centrale des Arta décoratifs que revient l’honneur de cet acte de tardive équité. C’est elle qui a accueilli, invité dans son clair et élégant palais, le peintre trop longtemps méconnu, l’alerte et fin décorateur, le charmant poète, le continuateur et l’héritier des bons maîtres français qui nous conservèrent les gestes précieux et les pimpants atours et les mignardises des caillettes d’autrefois, comme il a fixé, depuis quelque vingt-cinq ans, les sourires mutins, l’allure désin- volte, les retroussis provocants de la petite Parisienne d’à présent, mieux, de In Montmartroise. Et c’est une joie que de le voir si bien tenir sa place, sous ces voûtes offi- cielles, parmi toutes ces merveilles des arts de jadis.
Pour tout dire, cette exposition éveille, en plus d’un parmi nous, quelques vagues mélancolies. Com- ment revoir, en effet, à ces murailles blanches, les panneaux du Clou, par exemple, et le fameux Parce Domine, gloire, autrefois, du cabaret du Chat-Noir, sans évoquer les loin- taines heures d’insouciance, les heures de jeunesse et de folie? Mais ce n’est point le temps de s’attarder à des pensées moroses. D’allègres toiles, des dessins ner- veux et endiablés, pétillants d’es- prit, débordants de sève et de vie, nous attendent, nous sourient, nous aguichent à la ronde; tout le ré- sumé d’une carrière de prodigieux labeur vaillamment poursuivie dans l’adversité, la gène, la misère même, au milieu de l’indifférence des foules, avec le seul appui que pouvaient bien donner les approbations, les encouragements de quelques clair- voyants, et surtout l’intime con- science de faire bien et beau poursuivie même une fois sonnée T’heure des réparations, et que le succès n’a pas interrompue. Et certes si elles sont bion sémillantes, avee leurs boucles au vent, leurs jupes courtes, leurs petits bonnets prêts à saluer très haut tous les moulins de la route, leur diable au corps, les petites Colombines que Pierrot mai- gre dessinait avec tant de verve et de plaisir, les groupes animés, grouil- lants, du Salut à Paris, œuvre du Willette plus grave, plus recueilli, mais tout aussi libre, ingénieux, vigoureux, que vous voyez ici, sur son échelle, en plein labeur, n’ont ni moins de fougue, ni moins de charme.
(Foto:) Le peintre Willette dans son atelier.

  1911  /  collectie NK, foto  /  Voor het laatste geüpdate november 11, 2024 door Redactie  /  Tags: , ,